Apprendre l’espagnol « C’est décidé …. en janvier , je m’y mets !! »
S’il est vrai que « l’aprés » des fétes est souvent le moment des bonnes résolutions, vous étes décidé ä vous lancer dans I’apprentissage de la langue dés janvier et ä vous y mettre sérieusement. Bravo !
Aprés tout, vous vous dites que ce sera sürement moins dur que d’essayer de perdre Ies kilos superflus que vous vous promet- tez de faire partir chaque année å la meme époque, sans succés. Loin de moi I’idée de vous contredire, ayant abandonné cette perspective depuis bien longtemps. Aussi, quelques conseils pourraient vous permettre de bien débuter dans votre nouveau projet linguistique et de vous éviter de continuer terroriser ces malheureuses balances qui ne vous ont rien fait.
Je voudrais essayer seul(e) d’abord ?
Soyons réaliste apprendre seul(e) n’est pas donné å tout le monde ! La question est de savoir quels objectifs vous souhai- tez atteindre et en combien de temps ? Si vous pensez étre suffisamment motivé(e) pour entamer un périple en solitaire, trés bien, lancez-vous ! La plupart des apprenants de mon groupe d’apprentissage ont essayé.
Apprendre l’espagnol ou apprendre parler espagnol ?
Ce n’est pas exactement la méme chose. On peut trés bien jouer de la musique sans pour autant connaitre le solfége. Dans Ia premiére démarche (apprendre respagnol), vous serez capable d’écrire Ia langue, alors que dans Ia seconde (apprendre ä parler espagnol), vous irez plutöt I’essentiel, en vous concentrant surtout sur Ies interactions verbales : libre vous d’ap- prendre le solfége plus tard (en janvier de l’année suivante par exemple).
Commencer par le vocabulaire !
Les mots sont les briques qui permettent de construire le discours. Préférez des supports qui proposent des thémes utiles : apprendre se présenter, demander son chemin, les objets du quotidien, présenter ses sentiments, ses goüts etc. En apprenant 15 mots par jour, vous aurez couvert 70% du vocabulaire de Ia langue espagnole en 3 mois. Attention, il faut revenir sur Ies mots plus anciens pour arriver å les retenir. Parfois, certains posent des étiquettes sur Ies objets du quotidien dans la maison. Si vous retenez mieux les mots qui ont trait la nourriture, vous aurez compris que vous avez bien fait d’abandonner l’idée de rentrer dans le jean’s de vos 20 ans.
Plongez dans Ia grammaire et la conjugaison !
II ne faut pas attendre de connaitre I .000 mots avant de vous lancer dans Ia grammaire car c’est elle qui vous permet de construire des phrases. C’est ici que j’interviens ! Cest au moyen age (donc quandje faisais mes études) que la conjugaison s’apprenait verticalement et c’était du par coeur ». Aujourd’hui, heureusement, on utilise le contexte (en 1 seul mot l). L’adulte apprend mieux quand il est concerné par le sujet, par exemple, aller chez le médecin. faire des courses, réserver une table au restaurant (encore I) etc. II faut apprendre «jongler » avec Ies verbes en passant par toutes ses formes avec un jeu de questions/réponses et de création de phrases simples. Je corrige les « fausses notes » (j’ai dü apprendre le solfége) et des situations d’interactions sont ainsi créées, divertissantes d’ailleurs et tres bénéfiques pour bien apprendre.
Écoutez des discussions !
Oui, ca donne envie d’aller plus loin (et plus vite) mais …je suis obligé de vous ralentir un peu pour éviter les déceptions. Quand on a perdu (enfin) 2 kg et que l’on s’empresse de demander å son mari s’il n’a rien remarqué, sa réponse risque de vous décevoir : « tu as changé de coiffure ? ». En effet, il faut du temps pour que la théorie se transforme en « savoir s’expri- mer ». Donc, commencez par écouter ! Des vidéos, la TV, des intervenants différents, les espagnols qui parlent autour de vous etc. Pour cette raison, j’ai instauré des tables de conversations au sein de mon groupe. Méme si vous écoutez seule- ment au début, vous habituez votre oreille å votre nouvelle langue.
Parlez présent !
On se « lance » plus facilement quand on ne se sent pasjugé mais, au contraire, encouragé ; tout est une question d’am- biance. A notre age, on a peur de se tromper ou de faire des erreurs de langage (ä moins d’étre sous perfusion de « tinto de verano »). Nous avons besoin d’étre soutenu dans notre démarche (sans lien avec la parenthése précédente) et les erreurs corrigées deviennent alors du renforcement positif ; on retient mieux un mot corrigé qu’un autre.
J’en ai pour des mois ?
On considére que l’apprentissage est accéléré avec un peu de travail la maison : recopie des notes, recherches propres, relectures réguliéres, préparation de son sujet pour la prochaine table de conversation etc. Vous serez surpris par ce que votre mémoire peut accomplir alors que vous prétendiez ne pas vous rappeler ce que vous avez mangé hier.
Alors, ON S’Y MET !!!
(Article développé et écrit Buck Dany)…oui, oui, celui de d‘habitude I’autre, quoi